Le principe de précaution et le flou en matière d’expertise immobilière évaluative - Episode 6
Episode 6 :
Comment la perception des risques par les acheteurs influence la valeur d'un bien ?
Etat du marché et perception des risques :
Le principe de précaution doit aussi prendre en
compte la perception du marché.
Si les acheteurs potentiels perçoivent un bien
comme à risque en raison de sa localisation, de son âge, ou de son état, cela
peut influencer négativement sa valeur.
L'évaluateur doit intégrer cette perception dans
son estimation.
Bien évidemment le raisonnement a contrario est
plausible si la zone est en phase d’amélioration.
La subjectivité des acteurs de la transaction immobilière :
L'intégration du principe de précaution en évaluation immobilière rencontre donc certaines difficultés comme décrit ci-dessus.
Les évaluateurs doivent raisonner avec l'incertitude, les coûts potentiels et les perceptions du marché, tout en évitant de sur ou sous-évaluer un bien de manière excessive.
De plus, cette approche peut parfois entrer en
conflit avec les attentes des propriétaires ou des acheteurs, qui pourraient ne
pas partager les mêmes préoccupations sur les risques futurs.
Les limites de fiabilité de nos expertises :
Ces limites de l'application du principe de précaution, concernent
aussi les contraintes budgétaires des clients demandeurs d’expertise.
En effet les honoraires contractuels ou règlementaires ne
permettent pas, fréquemment, d’exercer des investigations importantes ou d’avoir
recours à des sapiteurs.
De plus, il est parfois difficile de déterminer avec certitude le
niveau de risque ou d'incertitude.